Selon vous, quel pourcentage des travailleurs sont victimes d’intimidation en milieu de travail?

La bonne réponse est 37%. Plus d’une personne sur trois sera la proie d’un d’intimidateur dans son milieu de travail. Moi qui croyais que j’étais l’exception. Malheureusement, dans mes recherches, je n’ai trouvé que très peu d’ouvrages sur le sujet. J’ai trouvé quelques articles en Anglais, ainsi qu’un document sur les politiques anti-intimidation de l’Australie.

J’ai déjà eu une discussion avec les normes du travail à ce sujet. On m’a expliqué qu’au Québec, la loi sur le harcèlement psychologique est toute neuve, elle n’a qu’une dizaine d’années. Alors il est difficile de trouver de la jurisprudence puisque la plupart du temps, les problèmes se règlent avant d’aller en cour.

Arrêtez d’être contre l’intimidation!

Mère Teresa a toujours refusé de participer à des manifestations anti-guerre. Elle a toujours dit « Si vous avez un événement qui promotionne la paix, j’y serai. » Pourquoi ne pas approcher votre milieu de travail de la même façon.

J’aime mieux un environnement ouvert, où les échanges d’idées, la créativité et la compassion sont encouragés qu’un environnement qui est contre l’intimidation. N’oubliez jamais que ce à quoi vous donnez votre attention grandit.

Comprenez-moi bien. Les actes d’intimidation et d’harcèlement doivent être adressés, nommés et les problèmes réglés. Par contre, la promotion d’un environnement de travail sain, ouvert et collaboratif est beaucoup plus productive qu’un environnement « ANTI – ce que vous voulez »

La culture de la cruauté qui mène à l’intimidation

J’aimerais ici citer une de mes auteures préférées, Brené Brown :

As our fear, uncertainty, and feelings of vulnerability increase, cruelty becomes an acceptable way for us to discharge our pain and discomfort. Rather than doing the difficult work of embracing our own vulnerabilities and imperfections, we expose, attack, or ridicule what is vulnerable and imperfect about others.

In our culture, vulnerability is synonymous with weakness, and imperfect means inadequate. Rather than acknowledging that we are all vulnerable and imperfect, we buy into the painful idea that we are less than; that we aren’t worthy of belonging. It is the struggle for worthiness and belonging that leads to bullying.

Traduction libre :

Aussitôt que notre peur, nos incertitudes, et nos sentiments de vulnérabilité augmentent, la cruauté deviens une façon acceptable de décharger notre douleur et votre inconfort. Plutôt que de faire le travail difficile d’accepter nos propres vulnérabilités et imperfections, nous exposons, attaquons ou ridiculisons ce qui est vulnérable et imparfait à propos des autres.

Dans notre culture, la vulnérabilité est synonyme de faiblesse, et l’imperfection veut dire que nous sommes inadéquat. Plutôt que de reconnaître que nous sommes tous vulnérables et imparfaits, nous croyons la douloureuse idées que nous valons moins qu’eux, que nous ne sommes pas dignes d’appartenir. C’est le combat pour la dignité et le sentiment d’appartenance qui mène à l’intimidation.

Qu’est-ce qu’on peut faire pour contrer l’intimidation?

Si on part du principe que l’intimidation est étroitement liée au sentiment de honte. La première chose est d’en parler. La honte, pour survivre, a besoin d’être secrète, d’être silencieuse. Si vous en parler, vous lui enlever toute sa puissance; vous lui coupez les jambes.

Vous savez ce à quoi la honte ne peut pas survivre? L’empathie. Brené Brown utilise l’image de l’échelle qui vous permet de sortir d’un trou noir, c’est exactement ça l’empathie.

L’intimidation ne peut pas survivre au fait d’être nommée et d’être en contact avec l’empathie.

Bonne journée!

 

P.S. En complément, je vous partage un article que j’ai écrit avec la collaboration de Mindie Kniss sur la confiance en soi. CLIQUEZ ICI.

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