Aujourd’hui, je vous parle de l’importance de demander de l’aide… J’aurais aimé ne jamais avoir à écrire cet article… Dimanche dernier, ma mère a complètement paralysé de la main droite, et a commencé à paralyser de la patte droite également. Pensant que c’était musculaire, elle a pris un rendez-vous en ostéopathie… Quand je suis allée à la maison, par hasard, elle m’a expliqué ses symptômes, et je l’ai amenée « de force » à l’urgence. J’ai pensé à un ACV, mais ce n’étaient pas les symptômes classiques. Son sourire était correct, elle n’était pas confuse, c’étais juste sa main et son pied.

Lors de notre passage au triage, sa pression artérielle était à plus de 200 / 113! Ouache! C’était encore plus inquiétant. Nous avons vu le médecin rapidement, et le diagnostic est tombé, elle a subi un AVC et la carotide gauche est bloquée.

Pourquoi je vous parle de ça aujourd’hui?

Ma mère aura une longue réhabilitation en avant d’elle. Mais, comme je tiens ma tête de cochon de ma maman, je suis certaine qu’elle va y arriver rapidement! Cependant, ma mère est une fille de cultivateur, elle vient du bas du fleuve, c’est une femme fière, dévouée et qui a beaucoup de difficulté à demander de l’aide. Pourtant, c’est ce qu’elle devra faire pour les prochains mois. Elle a de la difficulté à s’habiller, elle essaie d’écrire de la main gauche. C’est une représentante Avon depuis plus de 30 ans, elle AIME sa business presque autant que ses enfants! Présentement, préparer ses commandes et ses factures, c’est loin d’être évident. Elle doit demander de l’aide.

Demander de l’aide, c’est loin d’être un signe de faiblesse.

En 2019, j’ai découvert à quel point demander de l’aide pouvait me permettre d’avancer plus rapidement. Demander de l’aide quand on est vulnérable, c’est loin d’être un signe de faiblesse. C’est connaître et reconnaître ses limites. C’est honorer nos talents et nos faiblesses.

J’aime penser que la majorité des gens sont bons. Qu’ils sont prêts à aider leur prochain lorsque nécessaire. Pour reprendre les propos de mon mentor, Pierre, « aide tous ceux que tu peux aider, un jour tu seras récompensé. »

Demander de l’aide, c’est mettre son égo de côté, c’est faire preuve de force de caractère. Ne pas demander d’aide lorsqu’on en a besoin, c’est se priver d’une opportunité de tisser des liens et d’approfondir la relation.

Les obstacles qui nous empêchent de demander de l’aide

Décortiquons ensemble ce qui nous empêche de demander de l’aide, à part un égo déplacé!

  • La peur « d’en devoir une » : je ne peux pas parler pour le reste de la population, mais quand j’offre mon aide, je le fais de bon cœur et parce que ça me rend heureuse. Oui, l’altruisme rend heureux.
  • La fameuse peur de déranger : la personne à qui vous allez faire votre demande a tout le loisir de dire oui ou non. Nous avons tous tendance à assumer les réponses des autres.
  • On ne doit que compter sur soi : ce sont souvent des fausses croyances dues à plusieurs facteurs. Cette peur est surtout présente dans un environnement ultra compétitif. Pourtant, l’entraide et les alliances peuvent vous permettre de progresser plus rapidement.
  • La sacrosainte peur du jugement : J’aimerais clarifier une chose. Vous serez jugé de toute façon. Vous serez toujours trop ou pas assez pour quelqu’un; aussi bien vivre selon vos valeurs. C’est vous qui vivez avec qui vous êtes.
  • L’illusion qu’on sait que vous avez besoin d’aide : Mauvaise nouvelle, si vous ne demandez pas d’aide, rares sont les gens qui vont le deviner. Demandez, le pire qui peut arriver, c’est que la personne en question ne sera pas disponible.
  • La perte de contrôle : J’ai déjà eu cette discussion avec un coach d’affaires avec qui j’ai travaillé. Le but n’est pas de trouver une personne qui fera le travail aussi bien que vous. En fait, si une personne peut exécuter les tâches à 80% de ce que vous considérer comme parfait, déléguez!

En conclusion…

Ma mère prend du mieux chaque jour. Nous devrions être de retour à la maison sous peu. Elle apprend un peu chaque jour à demander de l’aide, à respecter ses limites. Ce n’est jamais simple. Ça demande du courage, et je vous en souhaite tout plein pour la prochaine année!

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